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Le Web-Musée de la Photographie Aérienne
HASSELBLAD série 500
Un succès au-delà de la planète

 

Appareil photo aérienne HASSELBLAD 500  Appareil photo aérienne HASSELBLAD 500
Photo imatec-photo.com

 

En 1939, des avions de surveillance allemands violaient régulièrement l'espace aérien de la Suède malgré le caractère neutre du pays. On saisit dans l'un d'eux accidenté un appareil photo destiné à la surveillance aérienne. Victor Hasselblad installé à Göteborg avait déjà une belle réputation en tant qu'expert en photographie et l'armée Suédoise se tourna donc vers lui pour en faire réaliser des copies. Ce fut le premier succès d'une compagnie qui allait devenir une référence mondiale. En 1957, Victor Hasselblad conçu le 500C un appareil très innovant équipé d'objectifs à obturateur central et synchronisation du flash à toutes les vitesses d'obturation. En 1965 apparu la version motorisée le 500 EL. Appareils de référence pour les professionnels de la photo la série 500 connu une évolution constante. Ils n'ont jamais été conçus spécialement pour la photographie aérienne mais leur fiabilité et la qualité des optiques les rendaient très bien adaptés à cette spécialité.

La NASA commanda une version spéciale pour ses missions spatiales et lunaires. Elle ne comportait pas de visée réflex mais un viseur externe au boitier car les astronautes devaient cadrer à travers le hublot de leur casque. Comme ils étaient obligés de manipuler les différentes commandes avec leurs moufles, la plupart des boutons étaient surdimensionnés. Des chargeurs spéciaux permettaient de prendre 200 vues en noir et blanc ou 160 en couleur. De nombreuses contraintes particulières furent résolues, comme le blindage des contacts pour empêcher la corrosion et éliminer les risques d'incendie par les arcs électriques dans l'atmosphère saturée en oxygène de la capsule, ou le graissage des pièces mécaniques au vu de températures d'utilisation allant de -30 à +130°C sur le sol lunaire.

Neil Armstrong en laissa un exemplaire sur la lune lors d'Apollo 11, un autre fut perdu dans l'espace par l'astronaute Michael Collins lors d'une sortie extra véhiculaire. Dès le lendemain la presse utilisait l'anecdote pour revendiquer l'existence du premier satellite artificiel Suédois : un Hasselblad SWC ...et... Victor Hasselblad s'empressa de préciser que ce n'était pas sa compagnie qui avait fabriqué la courroie le reliant à l'astronaute...

Environ 33 000 photos furent prises sur la lune en dix ans pendant ces courts instants où les équipages d'Apollo l'ont explorée : moins de 257 heures au total.

L'exemplaire exposé ici a été notre principal outil de travail pendant de nombreuses années, avec des films 6x6 (Dos film de 70 vues) puis à partir de 2003 en y adaptant un dos numérique Phase One. Il n'est jamais allé sur la Lune mais totalise un nombre d'heures de vol assez impressionnant dans les 2 hémisphères de la planète.

 

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