Les photographies aériennes verticales
Les photos aériennes verticales s'effectuent avec l'appareil photo dirigé verticalement vers le sol. Si dans la théorie le photographe peut incliner l'appareil tout en le tenant à la main jusqu'à la verticale, dans la réalité il est indispensable que l'hélicoptère ou l'avion soit modifié avec une trappe spéciale permettant d'y fixer l'appareil photo pour obtenir la verticalité la plus parfaite possible et pouvoir effectuer un cadrage très précis.
Les photos obtenues s'apparentent à des cartes ou à des plans et sont souvent utilisées à des fins techniques. (État des lieux, études de nouveaux schémas de circulation, réalisation de plans, calcul de surfaces disponibles, inventaire du bâti, etc...)
Exemple de photo aérienne verticale de la ville de Meaux (77)
En photographie aérienne verticale, le photographe est plus un technicien pragmatique qu'un artiste créatif, on ne cherche pas d'angle esthétique mais on manipule en permanence des calculs de surface couverte, d'échelle de prise de vue, d'altitude et de focale utilisée pour, à partir d'une altitude de vol idéale ou imposée, obtenir la surface à photographier et le niveau de détail visible demandé par le client.
En vue verticale il est important de connaître la définition, qui se traduit en centimètre au sol pour un pixel du capteur de l'appareil photo exemple :
 1 pixel = 50 centimètres au sol |  1 pixel = 5 centimètres au sol |
Plus la surface au sol couverte sur la photo sera importante moins il y aura de détails visibles (comme pour toute photo, plus on élargit le champ autour du sujet moins on a de détails sur le sujet lui-même).
Quand il est nécessaire de concilier définition élevée et grande surface couverte la solution passe par l'assemblage de plusieurs photos verticales avec une méthodologie précise :
Dans un premier temps on réalise un ensemble de photos verticales qui couvrent chacune une partie de la zone, ces photos sont réalisées à intervalles réguliers en suivant des axes de vols très précis pour disposer à la fois d'une couverture complète de la zone et d'un taux de recouvrement des photos qui faciliterons leur assemblage.
Chaque photo verticale est ensuite rectifiée au travers d'un processus qui va supprimer les erreurs dues à la fois à l'optique utilisée mais surtout celles dues à la perspective et aux variations du relief sur la zone photographiée. Une fois rectifiée (on parle alors d'orthophoto ou de photo orthorectifiée) la photo est parfaitement superposable à une carte et l'assemblage de plusieurs photos devient possible. On assemble ensuite des vues en harmonisant les niveaux de colorimétrie et de contraste de chacune d'elles pour rendre la photo finale assemblée parfaitement uniforme.
Enfin une dernière opération peut être appliquée : le géoréférencement qui permet d'attribuer à chaque pixel de l'image ses coordonnées géographiques dans le système souhaité (WGS 84, Lambert 2...) Une fois géo-référencée, la photo est alors facilement intégrable dans un logiciel de S.I.G.
Dès lors qu'un assemblage de vues est nécessaire, il est indispensable d'utiliser des appareils de prises de vues performants, sur des surfaces au sol de 1 à 100 km2 un capteur 39 millions de pixels est le minimum utilisable, mais pour des surfaces plus importantes la norme se situe actuellement au niveau de capteurs qui vont de 80 à 200 millions de pixels.
L'assemblage de vues verticales (mosaïque) :
Voici un exemple sur la ville de Neuf-Brisach au travers de cet assemblage de 15 photos. Utilisez le zoom situé au bas de la photo pour visualiser le niveau de détail visible :
Vue verticale de la ville de Neuf-Brisach
Quelques données sur cette photo verticale :
- Surface au sol d'environ 1,1 km x 1,1 km
- Assemblage de 15 photos
- 11473 x 10949 pixels soit 125 millions de pixels
- Taille du fichier TIFF : 360 Mo
- 1 pixel = 10 cm au sol
Les photos aériennes verticales peuvent êtres redressées pour servir d'orthophotos utilisables dans votre SIG.
Voir également :